La finale du remue-méninges 2023 a eu lieu le mardi 26 septembre, à Labessière-Candeil, en présence de M. Francis Monsarrat, maire de Labessière Candeil et M. Claude Fabriès, président de la fédération départementale Générations Mouvement du Tarn.
La salle polyvalente mise à notre disposition par la municipalité nous a permis un déroulé harmonieux tout au long de la journée.
Les participants, accueillis dès 9h00, ont pu prendre café et biscuits avant de s’installer et plancher sur la première épreuve : la dictée QUEL VIGOUREUX PAYSAN ! tirée des Contes et Nouvelles de Guy de Maupassant. (Texte ci-dessous)
La seconde épreuve consistait en un QCM de 30 questions, d’un niveau relativement élevé puisque les 6 meilleurs candidats à cette finale sont qualifiés pour la finale régionale à Séméac (65)
A l’issue du repas servi par LA MAISON GUILLAUME et pris en commun, les correcteurs ont terminé leur fastidieuse besogne et Hélène Aussaguès, vice-présidente de la fédération du Tarn a proclamé les résultats :
Les 6 premiers sont :
SUC | André | Lacaune QPUC |
THEURIÈRE | Hélène | Puygouzon |
SABATIER | Giselle | Boutons d’Or Lavaur |
TUONI – BEL | Georgina | Lacaune QPUC |
BOYER | Alain | Soual |
ESCANDE | André | Saint-Amans-Les baladins du Thoré |
Les 10 premiers ont été récompensés par la remise de lots offerts par nos partenaires du jour : GROUPAMA, CREDIT AGRICOLE NORD MIDI PYRENEES, LE DEPARTEMENT DU TARN
Un grand BRAVO à tous les participants qui ont tous brillé !
Texte de la dictée :
Quel vigoureux paysan !
On l’appelait Saint-Antoine parce qu’il se nommait Antoine, et aussi peut-être parce qu’il était bon vivant, joyeux, farceur, puissant mangeur et fort buveur, et vigoureux trousseur de servantes, bien qu’il eût plus de soixante ans.
C’était un grand paysan du pays de Caux, haut en couleur, gros de poitrine et de ventre, et perché sur de longues jambes qui semblaient trop maigres pour l’ampleur du corps.
Veuf, il vivait seul avec sa bonne et ses deux valets dans sa ferme qu’il dirigeait en madré compère, soigneux de ses intérêts, entendu dans les affaires et dans l’élevage du bétail, et dans la culture de ses terres. Ses deux fils et ses trois filles mariés avec avantage, vivaient aux environs, et venaient, une fois par mois, dîner avec le père. Sa vigueur était célèbre dans tout le pays d’alentour ; on disait, en manière de proverbe : « Il est fort comme Saint-Antoine. »
Lorsque arriva l’invasion prussienne, Saint-Antoine, au cabaret, promettait de manger une armée, car il était hâbleur comme un vrai Normand, un peu couard et fanfaron. Il tapait du poing sur la table de bois, qui sautait en faisant danser les tasses et les petits verres, et il criait, la face rouge et l’œil sournois, dans une fausse colère de bon vivant : « Faudra que j’en mange, nom de Dieu ! »
( Guy de Maupassant, Contes et Nouvelles, « Saint-Antoine )