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Le Département du Tarn

Nos partenaires historiques

Le Tarn est un département français de la région Occitanie, traversé par la rivière Tarn qui lui a donné son nom. Ses habitants sont appelés tarnais.

La préfecture est Albi, et l’unique sous-préfecture est Castres. 

Sa géographie repose sur une forte opposition est-ouest : le relief et la géologie en sont la cause. Une autre dualité se retrouve dans la démographie et l’économie, mais dans le sens nord-sud. Département le plus industriel de l’ex-Midi-Pyrénées après la Haute-Garonne grâce à l’énergie issue du charbon de Carmaux, à la richesse de son sous-sol et à l’énergie hydroélectrique de la Montagne Noire, il conserve une part agricole riche qui participe à la renommée de la cuisine tarnaise.

Historique :

Le département a été créé après la Révolution française, le 4 mars 1790. Ses limites reposent approximativement sur celles des anciens diocèses d’Albi, Castres et Lavaur. Il reprend une partie de l’ancienne vicomté d‘Albigeois mais aussi des portions orientales du comté de Toulouse.

Toutefois, l’histoire du département actuel du Tarn est beaucoup plus ancienne. Commencée il y a 500 000 ans avec les plus anciennes traces humaines, elle se poursuit avec la tribu gauloise des Rutènes. Leur territoire est tour à tour intégré dans l’Empire romain, le Royaume wisigoth de Toulouse et le Royaume franc. Devenu vassal du comté de Toulouse, le territoire du Tarn, nommé Albigeois en référence à Albi sa capitale, est ravagé par les combats de la croisade des albigeois. Il est intégré au domaine royal en 1270 et appartient à la province du Languedoc. À la Révolution, il prend le nom du Tarn, la principale rivière qui le traverse. Son histoire industrielle a été marquée par des luttes syndicales importantes.

La riche histoire du Tarn lui permet de conserver un patrimoine bâti important. Deux sites sont inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO : la cité épiscopale d’Albi et l’église Notre- Dame-du-Bourg de Rabastens au titre des Chemins de Compostelle en France.

Tourisme :

Le tourisme contribue pour une part importante au développement économique du département, grâce à un patrimoine culturel important et à une variété de paysages naturels attractive.

C’est un axe de développement important. Même sans accès à la mer ni à la montagne, le tourisme culturel côtoie le tourisme vert et sportif, permettant une bonne répartition de l’accueil dans le département entre hôtellerie et camping. L’accueil à la ferme est également important, permettant de mettre en valeur la cuisine tarnaise et la vente de ses produits.

La cité épiscopale d’Albi

Elle appartient au Patrimoine mondial de l’Unesco depuis 2010, et Cordes- sur-Ciel a été élu village préféré des Français en 2014.

Par ailleurs, quatre villages adhèrent à l’association des plus beaux villages de France : Castelnau-de-Montmiral, Lautrec, Monestiés et Puycelsi.

 

Les zones vertes naturelles

Elles permettent le développement du tourisme vert et sportif.

Le département offre 4 800 km de chemins de randonnées dont 650 km de grande randonnée et grandes randonnées de pays.

Gastronomie :

Le Tarn est à cheval entre les cuisines languedocienne et gasconne.

La partie orientale du département, terre montagneuse d’élevage, est lié à la charcuterie : le jambon de Lacaune le galabard, boudin à la viande, le fetge ou foie salé, que l’on déguste accompagné de radis, les saucisson et saucisse de Lacaune et le melsát, sorte de boudin blanc à base de mie de pain et de viande.

La partie occidentale est le domaine des céréales et de l’élevage volailler qui lui est associé. Poulets et canards sont fréquents et la graisse de canard a une place importante en cuisine. Le Tarn appartient aux délimitations IGP du canard à foie gras du sud-ouest et des volailles du Lauragais et du Languedoc.

Les légumes frais sont très utilisés dans la cuisine estivale. L’hiver, les plats mêlant viande et légumes sont courants, dont le cassoulet local ou le févoulet, son cousin à base de fèves.

La pâtisserie départementale comprend des desserts qui dérivent de pâte à pain parfumée ou feuilletée au beurre, tels le poumpet ou la croustade aux pommes ou au raisins secs. Des petits gâteaux comme le petit janot, la navette et la gimblette d’Albi, les croquants de Cordes ou les curbelets ,  sortes de gaufres roulées accompagnent café ou vin blanc en fin de repas.

Célébrités

Parmi les nombreux Tarnais qui ont laissé une marque dans l’histoire de leur spécialité, on trouve :

les explorateurs

Jean-François de Lapérouse et Jean-Louis Étienne

 les sportifs 

Yannick JauzionVincent MoscatoLaurent Jalabert, Benjamin Thomas

les politiques

Jean Jaurès et Émile Combes

les médecins

Philippe Pinel et Pierre Amalric

le pharmacien et botaniste castrais

Pierre Fabre

les militaires

le maréchal Soult et l’ingénieur militaire Raymond Adolphe Séré de Rivières

La vigne

Les vins locaux bénéficient des AOC Gaillac et Gaillac-premières-côtes, mais aussi des IGP Côtes-du-tarn et comté tolosan ; le vignoble produit des vins des trois couleurs (blanc, rosé et rouge) des vins secs ou doux et liquoreux et des vins effervescents. L’autre produit phare connu bien au-delà des limites du département est l’ail rose de Lautrec.

Les pigeonniers du Tarn, Témoins de l'histoire viticole de la région

La Magdelaine sur Tarn
Pigeonnier Lescout
Le colombier à St Germain des prés
Tour carrée à Andillac

Le Tarn est le département français où l’on retrouve le plus de pigeonniers. Depuis le Moyen- Age, les moines de l’Abbaye St-Michel à Gaillac ont ordonné de fumer les vignes exclusivement avec de la fiente de pigeons. Cette pratique était considérée comme une norme de qualité pour éviter l’altération du goût du vin. La fiente de pigeon, riche en azote, phosphore et potassium, est un excellent engrais naturel qui favorise la croissance des plantes. Et comme les pigeons sont des animaux grégaires qui ont tendance à revenir toujours au même endroit, les moines ont rapidement compris l’intérêt de les loger dans des constructions dédiées : les pigeonniers.

Ainsi, les pigeonniers ont été érigés en grand nombre dans le vignoble gaillacois. Ils étaient souvent de formes diverses, érigés en pierre ou en colombage, sur piliers pour interdire l’accès aux rongeurs, etc. La tenue d’un pigeonnier était un droit seigneurial, et donc aboli par la révolution. Cela permettait aux grands fermiers de construire un pigeonnier dans leurs propriétés, souvent de taille plus modeste, et entièrement en briques.

Photos Wikipedia Commons